Editorial
Willy Benz, directeur du PRN PlanetS. (SPACE/UNIBE/Alessandro Della Bella)
Chère lectrice, cher lecteur,
Alors que des mesures sont prises pour revenir lentement à une vie normale, l’ampleur des dommages causés par le Covid-19 sur la vie et l’économie des gens commence à se faire sentir. L’aide est nécessaire partout, elle est fournie au mieux par les autorités, mais l’inquiétude demeure quant à savoir de quoi demain sera fait.
Cette incertitude quant à l’avenir est également présente à PlanetS. Si nous avons eu une chance incroyable avec le lancement et la mise en service du satellite CHEOPS, un certain nombre de projets en cours ont été retardés et auront un coût supplémentaire. Pire encore, les rêves que nous avions sur des projets futurs pourraient ne jamais se réaliser, car les priorités de financement se sont déplacées vers des besoins plus pressants. La recherche et l’éducation pourraient en effet être des cibles faciles pour les coupes à réaliser dans les années à venir, car notre économie doit se redresser. Mais ce serait manquer de perspicacité, car la richesse économique est étroitement liée à une population instruite et la recherche, elle, se situe au début de la chaîne de l’innovation. De plus, les grands projets de recherche permettent de transférer le savoir-faire et de garantir des emplois pas seulement dans le milieu universitaire, et c’est exactement ce qu’il faut pour relancer la machine économique…
Alors oui, gardons nos rêves d’instruments capables d’analyser l’atmosphère des exoplanètes à des dizaines d’années-lumière du sol ou de l’espace et d’examiner de près les planètes, les lunes et tous les petits corps de notre système solaire. Nous continuerons à faire pression pour que tout cela se réalise, car nous sommes des optimistes incurables qui croient que les nouvelles connaissances, à long terme, profitent à toute l’humanité.
Avec mes meilleurs vœux,
Willy Benz, directeur du PRN PlanetS.
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