National Centre of Competence in Research PlanetS
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Editorial

Chère lectrice, cher lecteur,

Willy Benz, Directeur de PRN PlanetS. (Photo Alessandro Della Bella)

Ca y est ! BepiColombo a commencé le 20 octobre son voyage de sept ans vers la planète Mercure. Après des difficultés techniques considérables et des années de retard, le satellite de l’ESA a été lancé avec succès par une Ariane 5 depuis Kourou en Guyane française. Aller sur Mercure n’est pas facile. Étant beaucoup plus près du Soleil que de la Terre, un vaisseau spatial en orbite autour de la planète reçoit presque dix fois plus de flux solaire qu’autour de la Terre ! Un véritable four qui fait de la survie de la sonde et de ses instruments complexes un véritable défi ! D’ailleurs, comme le rapporte Timm Riesen, des conditions d’observation difficiles peuvent aussi être trouvées beaucoup plus près, ici sur Terre !

Etant l’un des deux PIs (principal investigator) du premier altimètre laser à bord d’une mission spatiale européenne, le professeur Nicolas Thomas de PlanetS a eu quelques soucis le long des 15 années nécessaires au développements de l’instrument jusqu’au moment du lancement. Vous pouvez lire dans cette édition de l’Observer son expérience en tant que VIP sur place pour ce grand événement. Une décennie et demie de stress libéré.

Une mission vers Mercure, vous pourriez vous demander : pour quoi faire ? Il s’avère que Mercure est une planète très spéciale et unique et pas seulement parce qu’elle est la plus proche du soleil. Composée de 70% de métaux, elle est très différente de la Terre et des autres planètes telluriques. Elle est même parfois surnommée la planète de fer. Comprendre comment une planète avec une telle quantité de métaux peut se former est l’un des principaux objectifs scientifiques de la mission. Un des scénarios envisagés suggère que des collisions géantes aient dépouillé une planète de composition “normale” d’une grande partie de son manteau rocheux laissant derrière elle un noyau essentiellement métallique ; notre Mercure d’aujourd’hui. Si vous voulez savoir comment cela est possible, lisez l’article d’Alice Chau dans cette édition.

Au-delà de BepiColombo, nous vous présentons également dans ce numéro de l’Observer deux autres engins spatiaux qui nous tiennent à cœur, CHEOPS et Rosetta. Nous espérons que vous prendrez plaisir à lire ces histoires comme toutes les autres d’ailleurs !

Avec mes meilleurs vœux,

Willy Benz,
Directeur de PRN PlanetS

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