2 millions d’euros pour FOUR ACES
Le jeudi 17 novembre l’European Research Council (ERC) a annoncé à David Ehrenreich, leader du sous projet 3.2 du NCCR PlanetS à Genève, que son projet soumis en février 2016 sera financé par une bourse Consolidator. Cette bourse est octroyée par l’ERC aux chercheurs qui ont entre 7 et 12 ans d’expérience et représente un montant de près de 2 millions d’euros pendant 5 ans. L’année passée sur les plus de 2000 projets présentés, seul 302 ont été acceptés pour un total de 585 millions d’euros.
Le projet de David Ehrenreich s’intitule Future of upper atmospheric characterisation of exoplanets with spectroscopy (FOUR ACES) et devrait permettre de déterminer en partie la composition chimique des atmosphères planétaires. On sait aujourd’hui que les exoplanètes très proches de leur étoile perdent une partie de leur atmosphère sous l’influence de l’extrême irradiation reçue. Ce chauffage dû à l’étoile a pour effet d’étendre énormément les plus hautes couches de l’atmosphère, qui deviennent alors plus facile à sonder. L’idée est d’utiliser cette extension des hautes atmosphères comme une loupe pour accéder aux propriétés des couches plus basses, plus difficile à sonder. Ainsi, détecter de l’hydrogène en train de s’échapper d’une exoplanète de la taille de la Terre pourrait trahir la présence d’eau dans son l’atmosphère. Ce projet se base principalement sur deux résultats majeurs obtenus dans le cadre de PlanetS (voir « a planet disguised as a comet » et « hot and stormy at high altitudes ») avec le télescope spatial Hubble et le spectrographe HARPS au télescope de 3.6 m de La Silla au Chili.
« Grâce à FOUR ACES, nous allons pouvoir mettre en place une équipe dédiée à ces problématiques » a déclaré David Ehrenreich, une équipe qui devrait ainsi jouer un rôle majeur dans l’analyse du plus grand programme sur les exoplanètes jamais entrepris avec Hubble (plus d’un mois d’observations !) et dans l’exploitation du futur spectrographe ESPRESSO au Very Large Telescope. Un programme qui permettra de comprendre précisément comment le chauffage stellaire déclenche l’évaporation atmosphérique et qui tentera de détecter les hautes atmosphères de planètes habitables d’ici 5 ans.
La signature de l’accord avec l’ERC devrait avoir lieu en mars 2017. Les activités scientifiques démarreront au second semestre 2017.
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