National Centre of Competence in Research PlanetS
Gesellschaftsstrasse 6 | 3012 Bern | Switzerland
  +41 31 684 32 39

Le voyage de Berne dans l’espace

De la fusée historique Zenit à la caméra martienne CaSSIS et au télescope spatial CHEOPS en passant par la fameuse expérience solaire Apollo, les quelques 9000 visiteurs de la «Nacht der Forschung» du 16 septembre 2017 à l’Université de Berne ont eu un vaste aperçu de 50 années de recherche spatiale. «Nous avons porté le drapeau suisse, ou le bernois, haut dans l’espace», a résumé dans son discours Peter Wurz, chef de la division Recherche spatiale et planétologie (WP) de l’Institut de physique de Berne.

L’équipe du CHEOPS répond à de nombreuses questions sur le télescope spatial. (Photos PlanetS)

La fusée Zenit attachée au plafond de la salle de conférences remplie à craquer attire l’attention du public. Immergée dans la lumière rouge, elle émet même un peu de fumée, un parfait début pour un retour en arrière sur 50 ans de recherche spatiale. C’est effectivement une fusée similaire produite par Contraves à Zürich qui a lancé le premier instrument bernois de recherche spatiale le 27 octobre 1967. «Notre charge utile était simple, elle mesurait la densité et la température de l’atmosphère entre 90 et 140 kilomètres», explique Peter Wurz, qui présente également la célèbre expérience du vent solaire, la seule expérience non américaine à bord de la mission Apollo 11sur la Lune (voir podcast: https://tube.switch.ch/videos/094190b9b). Si la feuille de taille originale est une réplique, la pièce plus petite et précieuse incluse dans une boîte transparente a vraiment fait le trajet aller retour vers la Lune, avant d’être analysée à Berne où de nouveaux résultats sur la composition chimique du Soleil ont été mis en évidence.

La construction de spectromètres de masse comme celui installé à bord de la sonde comètaire Rosetta est une des spécialités bernoises, à tel point qu’un autre de ces instruments de haute précision sera envoyé vers les lunes glacées de Jupiter à bord de la sonde spatiale JUICE (Jupiter Icy lunons Explorer). Le lancement est prévu pour 2022 et l’arrivée en 2030. Déjà sur place se trouve la caméra martienne CaSSIS qui a été construite à Berne. Les premières images montrent que le système d’image de surface en couleur et stéréo fonctionne très bien autour de Mars. Nicolas Thomas, directeur de l’Institut de physique de l’Université de Berne et chercheur principal de CaSSIS a expliqué dans sa conférence comment fonctionne CaSSIS en effectuant un petit pas de danse (voir podcast: https://tube.switch.ch/videos/2dd4b9d1). Les visiteurs ont pu ressentir la sensation de marcher sur Mars dans un bac à sable et grâce à des lunettes 3D, les chercheurs ont également reproduit un processus de formation possible des ravines de Mars avec de la glace sèche et de l’eau.

Fabrication de son propre vaisseau spatial.

Les créations de mini-comètes, celle de diagrammes d’étoiles et de sondes spatiales ont rencontré un franc succès, en particulier chez les enfants. Les visiteurs plus intéressés par la technique sont restés fascinés par le véritable modèle structurel et thermique du télescope spatial CHEOPS présenté par les ingénieurs qui construisent l’instrument. CHEOPS observera les exoplanètes qui passent devant leurs étoiles et aideront à obtenir une liste de VIP, «very important planets» qui devraient être observées par les futurs grands télescopes, comme l’a expliqué Willy Benz, chercheur principal de CHEOPS (voir podcast: https://tube.switch.ch/videos/d88f6e38).

Bien que CHEOPS aille observer des planètes à des années-lumière, notre propre système solaire peut encore réserver des surprises. Peut-être existe-t-il une neuvième planète au-delà de Neptune. Cette planète serait un petit géant de glace, une version plus petite d’Uranus et de Neptune, «pas un endroit agréable avec sa température de -226 degrés Celsius », a expliqué Christoph Mordasini, professeur à l’université de Berne. Une planète9 intensément cherchée actuellement par le grand télescope Subaru du Mauna Kea à Hawaï. Sa position la plus probable est dans la constellation d’Orion, «si vous voulez la chercher vous-même, c’est par là que vous devez regarder», a déclaré Christoph Mordasini au public à la fin des conférences (voir podcast: https://tube.switch.ch/videos/0823cf36).

 

Categories: DACE, External Newsletter, Uncategorized

Si tu aimes ce que tu vois, partage le!

Share Tweet Share Save Share Email